BASA
124 - corps célestes sur les corps naturels ou terrestres. Mais l'un et l'autre croyaien t qu ' il « restoit touj ours à la d isposition de l' homme d 'en empêcher les effe ts, non seu lement en lui mais aussi en toutes autres choses , auxquell es sa puissance se pouvo it estendre » . - Détail s qui ne manquent pas d ' importa nce vu q u' ils nous révè lent un coin des op inio ns de l'époque. * * * Admirable était chez ell e le domaine qu' ell e exer– çait sur ell e-même ; ell e gard ait dans ses occupations ma– térielles, au mili eu même d 'événements pénibl es, la sérénité d' humeur et d'esprit qu 'ell e gard ait, dans ses p ratiques de piété. Son biographe écrit ici que son union avec Dieu éta it si étroite, vive et continue, qu 'e ll e avait l' air d e ne l' interrompre jama is. E ll e rappelait par là l'angé lique Louis d e Gonzague qui , par les M<rntferrat , se ralliait d e parenté avec les Cha llant. Ce jeune prince confessait ingénûment avoir passé jusqu'à si x mois sa ns être distrait d e la pré– sence d e Dieu; et ell e-même passa it jusqu 'à sept ou huit heures par jour en prière. De nombreux témoins l' avaient vue entendre jusqu' à six messes conséc utives, gardant un e immobilité d e statu e, ne fai sant d ' autre mouvement qu e pour prendre son chapelet ou changer de livre de d évo– tion . Une nuit d 'été, que ses domestiques se di vertissaient au clair de la lune sur la place du château de Châtill on, ils la virent pendant trois he ures entières à genoux deva nt la chapell e du château . Ils ne l' y avaient pas vue arriver et ils ne la virent pas s'en aller. A ceux qui lui d emandaient comment ell e pouvait d e– meurer si longtemps à genoux ell e répondait que, devant une princesse, il lui fa ll ait d emeurer tout un jour d ebout ; et que c'é tait le moins qu' ell e d evait fa ire que d e d eme urer à genoux devant le bon Dieu.
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