BASA

- 128 - Il s n 'avaient plus pris de rafraîchissements ni de nour– riture d epuis leur départ de Châtill on. En son modeste logis, le bun paysan offrit à la nob le dame ce qu'i l avait de mieux en lui présentant deux œufs frai s. Cell e-ci les refusa se contentant de l' ordinaire de la maison ; et, comme les enfants de son hôte, elle s'adapta à se réfectionner d ' un peu de pain et d e lait. Du reste, cette dame élevée à la cour et portant tou– jours le titre d e clame d 'honneur de la Reine - ou Dame royale - vivait depuis longtemps d e mortifications et de jeûnes . Son biographe relève ici que, quand ell e était en liberté de le faire, elle passait jusqu'à six semaines d e suite ne mangeant qu 'à l' huile . T elle était la mortifi cation, l' humilité et l' esprit de pé– nitence de cette noble dame ; d e laquell e, peu de temps avant qu'ell e mourut, un vénérable père capucin, de séjour à Châtillon et en rapports spirituels avec ell e, disait être bien convaincu qu'elle n 'avait pas commis un péché mortel en toute sa vie. * * * Mais ell e res pirait à peine à l'aise sur les hauteurs de Chamois avec ses enfants, que le général de La H oguette est avec sa so ldatesque à Châtill on. Il est tout surpris d' y trouver entre autres un château ,, tout dépouill é et personne dedans. ,, Il s'enquiert pour avoir une explication de ce mystère. On lui répond ingénûment que le seigneur s'est retiré à Turin et qu e sa dame es t sur les montagnes de Chamois. La Hoguette ne se perd pas en hésitations. De suite il détache un brigadier, qu 'à la tête de douze grenadiers il députe vers Ch amois, avec charge de trouver la châtelaine et la sommer, de sa part, de descendre au plus tôt à Chft– till on. Les ordres du général sonr de députés sont bientôt à Chamois et ils contrer la noble comtesse. suite exécutés. - Ses ne tard ent pas à ren- •

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