BASA
- l ,30 - Incroyabl e ! Son escorte ne le 1ui permet pas. Elle se résigna, mais ne put s'empêcher cl e s'éc ri er : « Oh ! doux J és us, mon Sauveu r, faut-il q ue je me \'oie ob ligée de marcher à pied parmi ces pierres, moi, qui , à cause d e mes in firmités si fréquent es , me vu is si so uvent contrainte d e me servir de q uelque personne qui me d onn e la main, a fin que je pu isse me rendre à l'égli se, pour y en– tendre la Sain te Messe . Soyez pourtant béni et loué à ja– mais, mon Dieu, le Libérate ur de to us ce ux qui véritab le– ment vous aiment. » T outefois, it travers mill e peines et d es souffran ces fort aiguës, elle arriva à Châtill on. ' * * Chose digne d'attention ! A peine l'eurent-il s vue , tous les officiers militaires , stati onnant en ce moment à Châtill on, en furent saisis· d ' admiration et d e respect. Nul d 'entre eux ne s'avisa d e la traiter qu 'avec les plus grands égards. Il y a mi eux ; sa seule présen ce d ésa rma l'enn emi vis-à-vis même de ses sujets, d ont les maisons étai ent livrées au pillage d e la soldatesque ; car, d ès ce moment, on rema r– qua dan s ce ll e-ci beaucoup plus d e retenue et de modé– ration . - Q u 'on juge par là du bonheur qu 'éprouvèrent les habitants de Chàtill on a u reto ur de leur bien-aimée châtelaine ! Ell e se plaisait singuli èrement à étudier !' Ecriture Sainte e t à en entendre di scourir , surtout de la part d ' ecclésias– tiques compéte nts. - On sai t qu ' alors surtout ce ux- ci de– vaient la connaître à fund ; l' usage qu'en fai t son bi ogra– phe en est un e nouv ell e preuve . -· Aussi, q uand un repas se donnait au châtea u, avait-ell e so in d'amener adroitement les ecclésiastiques qui y fi guraient, à faire de quelques pas– sages des Livres saints le suj et de leur di scours. Et ell e les écoutait avec grande attention, ell e suivait au beso in l'ex-
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