BASA
1 33 - che2 lui ne vou lant pas le dérange r en l'appelant a u châ– teau, bien que cette démarche de sa part l'exposât à de maj eures incommod ités. --- Là, e ntre les ù1ains d e son confesse ur, e ll e fit , avec le consen teme nt de so n mari, le vœu de ne p lus por ter que des vêteme nts de lain e. El le all a plus loin , faisant cadeau à l'autel d e N. D . du Ro– saire, en l'égli se d e Châ till on, de ses habits nuptiaux, q ui étaient d ' un très grand prix , et qu 'e ll e n 'avait portés que le jour de ses noces. De p lu s, jama is e ll e ne vo ulut s'adapter à la mode q ui s'i ntrod uisait alors, de certain es paru res dont les clames s'or– nai ent la tê te et qu'on appe lait fontang·es, ni d e paraître décoll etée (c hose que son biographe signale comme suj et cle d éso la tion d e tous les ge ns de bie n) ou d 'a utres ab us de ce genre. * * * Au;;si le prince Victor-Amédée lui accord ait-il sa plus haute estime. Il le lui prouva par les marques les plus grandes . I l y avait ;\ Chfttill on le régiment d e Mondovi ; la so l– datesq ue opprimait impitoya blement les gens du pays. Ceux-ci recoururent avec confi an ce à le ur noble châtelai1>e ; cell e-ci recourut a u pri nce. Sitôt que les choses fure nt ex– posées ~L S. A. R., l'ordre fut mand é q ue le colonel fut démis sans au tre fo rmalité. Une a utre fo is que ce pri nce se rendit à cheval au châ– tea u de Châtill on , ce lle-ci en so rtit promptement en très grande diligence, pour all er lui présenter ses hommages. Mais le prince to uché de so n juste zèle e t de l'affection qu'e ll e lui d émontrait, mit pied ;\ terre cl e suite q u ' il 1 'aperçu t, et 1 ui dit cl' un ton fort acc ueill ant : " Madame ! c'est trop d e vous porter jusqu ' ici ; c'est bien assez que vo us m 'eussiez attend u à la première porte et luy donnant la main tout d ' un co up la ramena au châtea u. "
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=