BASA

I...,"" ,) ,) * * * Durant le long procès (q ui avait duré l' espace d e cent ans), q ue son mari gagna enfin contre le marquis de Balestrin , ell e n e s' inquiétait point, mais recommandant l'af– faire à Die u et au x saints, ell e se reposait. P our se ren– dre Dieu et les saints propices, ell e jeûnait, priait et s' affli– geait d e toutes manières. C' es t ainsi que souvent (sauf au bourg d e Châtill on, où ell e reprenait ses mul es) elle se rendait pied s nu s à N . D . d e G râces , de là à N . D . du Chatellair, et revenait de la même manière . Ell e avait habitué ses enfants à cette pratique du Jeune . Un jour qu ' un de ses jeun es en fants, qu 'ell e avait la cou– tume d 'envoyer au couvent d es Capucins pour y servir la messe, découvrit à la sacri stie d es coupures d ' hosti es, il demand a au frère ce qu e c'éta it. Le frère lui répondit qu 'on avait accommodé d es hosties pour les messes et que c'étaient les restes . « Est-ce bon à manger ? » - Pourquoi demandes-tu cela ? répli que le frère. Parce que maman nous dit qu 'afin que le bon Dieu nous fas se la grâce d e gagner notre p rocès, il faut que nous jeûnions » . Ce ne fut que sur l' avis du frère capucin, qui le rassura, qu ' il osa y toucher. * * * Ell e fit célébrer à ce tt e occasion trois messes consécuti– ves à N .-D. d e Grâces, durant lesquell es ell e n e cessa de pleurer ; elle fit offrir neuf cœurs au nom cl e tous ses en– fants. Ell e passait jusqu 'à n euf nuits consécutives sans se coucher dan s son lit, touj ours occupée à s' humili er devant Dieu ou à se donn er la disciplin e; que si ell e se co uchait ell e trou vait le mn)~en d e s'ada pter un e p lanche sous le corps. * * * Sitôt que le Sénat cl e Turin se fut pron oncé en faveur d es Chall a nt contr e les Ba les trin , le Baro n ù 'Usse l, fil s

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