BASA
aîné du seigneur François-Jérôme, partit en toute hâte pour le Val d'Aoste, à dessein d'y trouver la baronne sa mère au château de Châtillon, pour lui en d onner communication. Il ne la trouva point, mais il ne fut pas en peine de sa– voir où elle serait. Il se rend à l'église-h1ère, S. Pierre. Il l'y tro uve à genoux dans un banc. Son fil s n 'osa point la déranger; saluant de son mieux le S. Sacrement, il lui fai – sait signe de son arrivée de Turin. La Baronne ne tourna point la tête pour le regarder; quand elle eut fini ses priè– res, ell e sortit de l'église; ce ne fut qu 'alors qu'elle l' in– terpell a trois fois de suite sur l' issue du procès; à quoi l'enfant répond it jusqu'à trois fois que tout all ait for t b ien. qu 'en une se ntence très avantageuse, il s avaient obtenu gain de ca use. - Après ce, ell e ne lu i en parb plus. * * * E n attendant c'était à ell e-même, à ses pneres, à ses bonnes œ uvres que son entourage attribuait le mérite d'a– voir obtenu l'avantage de pareil succès : son mari lui écri– vit en effet. « Je vous donne , Mad ame, la nouvelle que le Ciel nous a fait la grâce d' es tre rentrés, par le moyen de nos prières, dans tous nos anciens fiefs d e la Val d'Aoste, nos enfa nts vo us en ont des éternell es ob ligations, et en attendan t moy mesme le premier, etc. » D ' autre part, les suj ets eux-mêmes, une bonne fo is dé li– vrés d'iniquités sans nom commises parmi eux durant un siècle pour être sa ns maître Jirec t, car les Balestrin n e pa– raissaient pas dans la Vall ée, quoiqu ' il s jouissent du re– venu , avaient laissé les terres à e ux soumises dans le p lus affreux désordre, en se voyant ainsi délivrés de ces mal– heurs, ils ex ulta ient de bonheur. Mais rien n'y fit; la bonne comtesse ne changea point ses habitudes modestes et de silence; quoiqu 'ell e notât par écrit tous les événe– ments de sa vie.
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