BASA
. * * * Elle donna des marques ass urées de sa mort. La d ernière fois qu'e ll e fut à Châtill on, ell e fit l' inven– taire de tout, el le cacha les linges dans des sacs, le mari en pl eurait ; elle répondait qu'i l ne fallait que faire tou– jours la volonté de Dieu. Après ce, elle se rendit auprès de toutes les fami ll es de Châti ll on et fit ses excuses à tous ceux qu 'ell e con– naissait ; ce qui obligea tous à être émus jusqu'aux larmes . A St-Vincent, elle s' arrêta d eux heures de temps, à genoux , devant le S. Sacrement. Dmant cet espace d e temps ell e recommanda à Dieu, à St Vincent, à toute la Cour céleste, les graves intérêts de son âme ; ce lui surtout de fair e une bonne mort. * * * Etant arnvee à I ssogne, elle se hâta de recevo ir tous les sacreme nts ; ensuite ell e pri a son mari qu'après sa mort il ne permit qu'à des personnes de son sexe de toucher à son corps ; qu ' il évitât de faire trop de dépenses, vu qu ' il était convenable de se limiter à des d épenses ordinaires à l'occasion de sa sépulture, les frais du procès étant consi– dérabl es . S'étant aperçue qu'un confident avait so ldé pour elle son tisserand, elle chargea un ami de lui apporter à Aoste l'argent qu 'elle lui devait. Son mari , voyant tout cela, en pl eurait à chaudes larmes; ell e le conso la, lui disant que tel était le dessein d e Di eu, auquel il n' y avait qu 'à se conformer. Du reste, lui-même, d'après le dire de madame, ne lui survivrait pas longtemps. Il ne lui survécut en effet que l'espace de sept mois et il disposa qu 'après sa mort son corps fut d éposé auprès d' elle. Elle lui fit présent de son crucifix, d'une image de la Vierge. A ce lui qui reçut son testament, ell e fit insérer cette
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