BASA

- 142 - pour ce lui de Cly. Les Châtill on ne commencent à former une famill e distin cte, au commencement du X f\T• siècle, qu'avec Pierre I, fil s de Godefroy et frère d' un Boniface qui con– tinua à porter le titre d e coseigneur de Cly . Le château de Cly , constru it au moins en partie et for tifié par Boniface, fils du vicomte Boson IV, occupait une position formida– ble, presque au centre de la Vall ée. Au ssi les comtes de Savoie le tenaient d'œil et , profitant d ' une révo lte popul aire, ils ne tard èrent pas à en déposséder Pierre, fil s de Boni– face. Ce fut de leur part un acte po litique très habil e. A la même époque, ils s'emparèrent aussi par commise du fief et du châtea u de Quart, ce qui les mettait au nivea u des plus puissants seigneurs de cette Vallée dont ils pouvaient envisager la possessio n définitive. Aussitôt après la mort cl' H enri de Quart, le comte de Savoie fit arborer ses pen– nonceaux sur le château et fit transporter les cinq filles d ' Henri au château de Cly où ell es furent élevées selon leur rang, puis mariées. C' était encore d e la bonne p oli– tique , si l'on fait abstraction du cœur et d es sentiments les plus naturels. Les Sires de Cly étaient à cheval sur les cols du Mont-Cervin et possédaient, dans le H aut-Valais, Anniviers, Viège, Loëche, Saint-Nico las, Praz-Borna, etc. , avec plusieurs demeures féodal es. De notre côté, les centres administratifs et judi– ciaires du fief de Cly étaient alors Chambave et Anthey, avec des foires très fréquentées qui duraient plusieurs jours. A cette époque lointaine, les glaciers avaient une configu– ration différente ; il y avait des passages que nous ne soup– çonnons plus de nos j ours et que nous aurions pein e à comprendre si d es chartes authentiques ne nous révélaient pas d 'anciennes relations. Les ruines du château de Chava– cour (dont ils possédaient les pât urages) , sur les hauts ch a– lets de T orgnon, nous indiquent une halte pour les Sires de Cly quand ils traversaient la montagne, même en hiver, par d es routes maintenant disparues . Ce fief rappelait les anciens domain es impéri aux d es Romains qui se ména– geaient des propriétés domanial es sur les deux versants, là

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