BASA

- 194 - Lunéville, vendit ses dernières propriétés à Torgnon et dans cet acte, reçu par Je notaire Jean-Martin Frutaz, figure com– me témoin le sire Martin de Michel-Joseph Lucat, origi– naire de Torgnon, marchand et bourgeois d'Epinal où il possédait une maison sur la Moselle, au boulevard des ca– pucins. En I7 53, il était tuteur des enfants de Martin Ma– thamel de Verrayes, mort à Halliernoil. Ce Jean-Martin Lucat éleva à Epinal un neveu du même nom qui fit ses études dans la même ville. Rentré dans la vallée d'Aoste, il devint curé d'Issogne dont il fit reconstruire l'église en I 736. Il refusa les honneurs et des charges importantes que 1ui offrit lévêque cl' Aoste Mgr P. F. de Sales et mourut à Issogne le 5 février I 768. Un Pantaléon Frustaz, parti tout jeune du hameau de Vall eil , vers 1620, se rendit aussi clans la Lorraine. On le voit successivement à Toul et à Chalons où il réalisa une fortune clans le commerce des étoffes et rentra ensuite au pays natal. Les seigneurs de Challant qui possédaient de nombreux fiefs dans la Suisse, la Savoie et la Bresse favorisèrent l' é– migration de plusieurs familles qui allèrent se fixer clans ces localités et surtout à Bauffremont et à Valangin. Un autre émigration fort curieuse, mais en sens inverse, est celle des habitants de Courmayeur qui, au commence– ment du XIV 0 siècle, allaient s'occuper au port de Gênes. Dans . ses recherches aux archives d'Etat de cette ville, no– tre regretté collègue le général Hugues Assereto a découvert plusieurs documents et les statuts des camali valdôtains qui travaillaient au port et qui étaient organisés en corporation bien avant les Bergamasques. La plupart cl' entre eux étaient de Courmayeur et nous pourrions retrouver, parmi ces noms, quelques ancêtres de ceux qui ont accompagné le Duc des Abruzzes au pôle nord, à l'Alaska et au Ruwenzori. F. G. F.

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