BASA
- 231 - celle d'avoir la bonté de faire donner le pain aux milices dont nous avons ordonné la levée pour reprendre les postes q ue les Suisses et Valésiens ont abandonnés, et, dans cette at– tente, nous prions V. A. R. d' estre persuadé de nostre in– violable fidélité et que nous serons éternellement de toutte l'estendue de nos respectueuses soumissions etc... X. Lettre du Conseil des Commis au comte Bens (r ) 6 octobre 1693 . Nous recourons à la puissante protection de Vostre Ex– cel lence comme à nostre ange tutéla ire . Nous avons vu partir les Suisses les larmes aux yeux et, si S. A. R . retire encore le régiment cl ' Aoste, ce pauvre duché reste entièrement ex– posé à la rage de nos ennemis qui n'auront pas sy tost, ap– pris qu' il n 'y a plus d' ordonnance qu' ils feront indubitab le– ment un gros détachement pour réduire ce pauvre pays en cendre et y exercer toutes les cruautés et les impiétés qui leur sont famillières (2). Nous supplions très humbl ement Vos tre Excellence de présenter à S. A. R. nostre députté le sieur L iboz et d e luy faire comprendre combien il importe (r) Joscph-Anloinc Benso, comte de Mondonio, auditeur de guerre, conservateur général de l'arlillcric, puis nommé président de classe au Sénat de Turin en 1692. Six ans plus tard, il t01nba en disgrâce, on ne sait pourquoi, mais il put éviter la peine de mort à laquelle il avait été conclmnné. (D IONlSOTTT, Storùi della magistratura piemonte>c, vol. 11 , p. 406). Les Commis lui écri vaient souvent et la Vallée d 'Aoste ressentit maintes fois les effets de sa protection . (2) On voit l'impression laissée clans le pays par les brigandages du marquis de la Hoguette qui y était encore en exécration soixante dix a ns plus tard.
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