BASA

- 237 - ne point nous opposer aux réquisitions <lesdits négotiants et commis et d e leur permettre l'expédition <lesdits billiets. Mais comme dailleurs nous avons considéré que le passage de Ferrex est aux extremités du duché et de la Valdigne et voisin au Faucigny, par le passage de la Lex Blanche qui aboutit audit lieu de Courmajeur et Entreves ou commence la montée de la montagne du Ferrex, et que cela pourroit tl ans la suite du temps faire naistre quelque envie aux en– nemis de [aire des courses pour surprendre les voituriers et marchands qui passent, et que dailleurs ces voitures se de– vant faire par la Valdigne qui est en oultre le séjour des trouppes d 'ordonnance que V. A. R. nous fait la grace de nous envoyer pour la deffense de ce Duché et, a leur def– faut, de nostre mil lice quand elle est sur les armes , les four– rages qui croyssent en ce pays la sont abso lument nécessaires pour 1 'entretien des chevaux <l esdites trouppcs et des mulets qu 'on y tient au picquet pour leur service et la conduitte des munitions de guerre et de bouche qui leur sont nécessaires et que, si l'on donne l' ouverture a cette montagne et a ce passage, il est nécessaire d'y establi r un garde pour empecher l'extraction des grains et du vin de ce pays qui nous sont si necessaires en cette occasion et qui seroit un surcroit d e d épense au p ays qui est clesja si espuisé pour tant dautres dépenses incroyables et insupportables ~t sa force, nous avons creu qu ' il estoit de nostre devoir indispensab le d 'en donner part a V. A. R. pour la supplier très humb lement de con– sidérer elle meme s'i l tourne plus a compte a son royal ser– vice d' ouvrir ou ne pas ouvrir ce passage, ce que nous re– mettons a son infinie pénétration. Et en a ttendant l'honneur d'une réponse avec un ordre précis de ce que nous devons faire pour la faci llité du commerce, nous n 'avons pas laissé de permettre l'expéditi on des billiets qu 'on nous a d emandé portant inhibition et cleffenses aux négotiants de ne point faire d ' amas et de magasins d e riz ni autres marchandises sur la route de la Valcligne d e crainte cl ' estre surpris par les ennemis du voisinage jusqu 'a ce que V. A . R. par l'hon– n e ur de sa réponse nous en aye honoré de ses ordres et de