BASA

- 55 M. le chanoine Fru taz, au nom de l'Académi e de Saint A nselme, donne la bienve nue aux illu s– tres personnag es qui sont ve nu s prendre pa rt à ce tte séance e t prononce le discours sui vant : Eminence , JJ1 fssezj;ne1ws, M esdanies et M essifurs, Nous vous acc ueill ons avec l'hospitalité mo– deste e t les ressources intellec tuelles que peut avoir une pe tite ville de province ou plutôt un vill age moyenageux qui s'est insta ll é sur les rui – nes d 'une a ntique et belle ville roma ine de fr on– ti ère . Nos ancê tres d 'il y a quinze cents ans ne se préocc upai e nt ni d 'hi stoire, ni d 'archéologie ; ils sava ient utili ser les ar cs, les marbres couverts d' inscri ptions , les colonnes et les belles pi erres de taille des monume nts, qui se trouvai ent sans pro– tection. Mais , nos an cêtres sentai ent pourtant la noblesse des orig ines romaines de ce tte vill e qu 'ils a ppelai ent pompeuseme nt la Cité. Sous les ruines des barba res, ava it di sparu aussi la bell e et puissante o rgani sati on roma ine. Une person– nalité nouvelle a rri vait avec le Chri sti ani sme : c'était l 'évêque qui fut la pe rsonnifi ca tion la plus autori sée de ce qu 'on appela it alors la pa– tri'a A ugustœ. Q ue ce mot ne vous étonn e pas, car il apparti ent à l'histoire e t il dé sig nait a lors l'autonomi e d'un petit pe upl e qui vivait de sa vie locale, avant de deve nir une circo nscri p– ti on de la monarchi e de Savo ie . Dans un pays

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