BASA

- 56 - de frontière et de vieilles traditions, nous tenons à troi s choses : à la religion des ancêtres, à la lang ue qu' il s ont parlée et à ce que personne ne s'autori se à confondre l'unité avec l'uniformité et à clouter de la loyau té · de nos se ntime nts. Aux orig ines de la féodalité, ce coin recul é des Alpes se trouva abandonné à lui-même . D a ns la déso rgani sati on administra tive, politique e t judi ciaire, l'évêque, qui tenait d ' une main la crosse, avait dli saisir de l'autre l'épée . D evenu comte d'Aoste, l' évêque sauva et organisa nos populations. Les temps ont bien changé e t si, de nos jours, les évêques n'ont plus d'ingérence dans la vie civile, l'histoire vraie leur apparti e nt, même quand la reconnaissance les a bandonne. Toujours, ils auront le droit de rappeler aux fidèles les g rands bienfaits de la civilisation chré– tienne et de leur dire qu e les monuments que nous élevons aux g rand s hommes n' effac eront jamais les injustices de l'hi stoire ni les oublis de la politique. Le Pape choisit un prêtre, souv ent un r elig ieux qui veut être oublié, et lui clit : « Va au mili eu de cette population ; gard e sa foi ; conserve ses traditions. » C'est ce qu'a en– tendu Mg r Tasso, dans sa cellule de la mai son de Saint Lazares à Paris. Le pauvre diocèse lui était inconnu , mais il a élevé son regard vers cette bonne divine Providence qu'invoquait Saint Vincent de Paul. A ]' exempie du curé cl' Ars, le nouvel évêque a invoqué les saints et les pro– tecteurs de son diocèse. Il y a renco ntré le VIII 0

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