BASA

- 58 - les investigations et la pensée profonde ne sont plus de nos jours. Tout homme se ressent de sa famille et de son pays. L'éducation, l'é tude, les relations so– ciales peuvent le transformer; mais l'ori g ine, le carac tère e t l'individualité restent touj ours . C'est à ce titre que no us revendiquons Saint Anselme, et , s'il es t pour nous une g loire, il doit être surtout un exempl e. Un voyageur du XVIl1° siècle, parlant de la Vallée d'Aoste, disait: «C'est un g rand peuple qui dort». Laisso ns l'hyperbole de grand, et accep tons le res te . Dans le moyen âge, dans les luttes relig ieuses et politiques du XVI 0 siècle, les Valdôtains ont eu de mag nifiqu es réveils, puis, ils se sont reposés un peu trop il l'ombre de leurs souvenirs et de leur fidélité. Eminence, Messeigneurs et Messieurs, saluon s ce réveil pour la g rande fi g ure de Saint An– selme, dan s laquelle notre évêque nou s invite à retrempe r nos énerg ies moral es et nos convic– ti ons religieuses. Saint Anselme est le passé et nous sommes un peu l' ave nir. Les progrès mo– dernes sont dignes d' admiration, mais n'oublions pas ceux qui les ont préparés; n 'oublions pas les ancêtres ni les exemples qu'ils nous ont laissés, ni cette trame lente et providentielle où s'agi– tent et se développent les peuples, sous le re– gard de Dieu. Le présent e t l' ave nir sont insé– parables de l'âme du passé. Dans la premi ère moiti é du XIX 0 siècle, s'est manifesté un courant vers les études historiques,

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