BASA

- 61 - a montré, dans sa belle carrière, comment on aime et on sert sa patrie, quand le sentiment du devoir s'allie à de profondes convictions reli– gieuses, et il n'a déposé l' é pée que pour pren– dre la plume de l'historien. Avec de chers sou– venirs qui remontent à plus d'un demi-siècle, M. Borson nous apporte les sympathies de Cham– béry, notre vieille métropole, et celles de l'Aca– démie de Savoie. Mais, n'oublions pas que Saint Anselme était bénédictin et c'est avec bonheur que je revois les représentants de cet Ordre qui appartient aussi à la Vallée cl' Aoste où il retrouve encore des débris de ses antiques demeures. Le Rév.""' Pè re Maréchaux a voué un culte spécial à notre Saint, et le savant Père Lugano nous est venu de Rome avec une magnifique contribution d'his– toire pour ce centenaire auquel il a consacré toute une livraison de la Rivista Storica Benedettz'na. Après les incursions des barbares, au IX 0 e t au X 0 siècle, le bénédictin est venu fixer au milieu de nous ses tentes et ses colonies ; il a défriché notre sol; il a cultivé les intelligences; il a re– noué les traditions religieuses des premiers siè– cles e t, sur les ruines d'un monde barbare, il nous a rallumé le flambeau de la science et de l'art. Au X 0 siècle, notre monastère de Saint Bénin avait une école florissante de paléographie , e t plusieurs de nos clochers sont encore là, les témoins mu ets de cette infatigable colonie de saints e t d e travailleurs. Ici, ils ont trouvé un

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