BASA

-72- Nous le voyons ensuite juge délég ué de la Ré– forme, assesseur au tribunal , membre de la Junte de statistique, etc. Au nom de la Municipalité d'Aoste, il reçut, le 27 juin 1826, sous l'arc d' Auguste, S. A. R. le Duc de Modène, Henri d'Este, qui venait visiter notre ville. Christillin, cet homme si calme et si pacifique , qui n'avait r\ jamais chevauché que, d'Aoste à sa tour et à ses vi– gnes -5k_Champlan sur Qu_art, souvent avec le cour– sier de Saint François, fit p·artie de la Garde du Corps d'honneur à cheval, créée dans chaque dé– partement sous Napoléon. Ce fut en cette qua– lité qu'il accompagna, avec ses autres collègues valdôtains, de Milan au Saint-Bernard, le corps du général Dessaix, le r 1 juin 1805. M. Frutaz fait le récit intéressant de cette translation et de la cérémonie émouvante qui eut lieu à l'hospice, le r 9 juin, en présence des généraux Berthier, Menou, Rostholon, d'une escorte de troupes im– périales et de ces ,vieux royalistes de la Garde à cheval, qui descendirent ensuite pédestrement à Aoste. Christillin vécut ses derniers jours à Aoste, à la maison Lorraine, et à la ferme de Champlan, avec sa bonne et fidèle épouse Elisabeth Blan– chard, s'occupant de poésie, d'histoire et de ses éty– mologies un peu fantaisistes. Doué d'une mémoire étonnante, il connaissait plusieurs langues ; il avait une érudition classique profonde, mais il manquait de sens critique. Ses Mémoz'res s'arrê– tent à la fin de la période romaine. Cette inter-

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