BASA
- 82 - traces d'une fresque. Les deux autels furent con– sacrés, quelques mois après la mort du fondateur, le 27 décembre 1410. On n'est pas fixé sur l'en– droit, ni sur la date de la mort d'Iblet de Chal– lant. L'obituaire de Pierre-Châtel la mentionne au 2 l septembre, sans désignation d'année, mais nous savons qu'il vivait encore les premiers mois de 1410, et c'est probablement au 2 l septembre de cette année qu'il faut rapporter sa mort. Il ne fut pas enseveli au tombeau des chevaliers de !'An– nonciade, à Pierre-Châtel, mais dans la crypte de la chapelle qu'il avait fait construire , au levant de l'église de Saint Gilles. Sur le tombeau , on dé– posa sa riche armure et son épée, qui s'y trou– vaient encore, de 1840 à 1850 (1). Le 21 mars 191 2, à l'occasion des restaurations qu'on faisait à l'église, on fit soulever la pesante dalle qui couvrait l'escalier, près de la porte du nord. Le R. prévôt Ottini, l'ex-prévôt Joseph Bono, le peintre Alexandre Artari et le chanoine Frutaz, inspecteur des monuments, pénétrèrent dans la petite crypte. Ils se trouvèrent dans une nécro– pole profanée par les voleurs d'antiquités. Un tas d'ossements gisaient pêle-mêle, avec quatorze crâ– nes qui furent recueillis et déposés sur une arrête de la muraille. C' était là que se trouvaient Jes restes, impossibles à identifier, du célèbre Iblet de Challant. Sa tombe avait été démolie de nuit ; (I) M. Alexandre Artari, octogénaire, se souvient de les avoir vues à travers la lucarne de la crypte.
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