BASA

- 89 - sa science eut l'occasion d'être r econnue officiell e– ment, prête à être dépensée ensuite plus large– ment au profit de la Vallée d'Aoste . Ce pays montagneux a un avantage très grand: celui de ne pouvoir s'effacer de la mémoire e t du cœur de ses habitants . Ceux-ci avai ent pourtant des occasions assez fréquentes , e t même la néces– si té de quitter le pays ; car , dans les temps passés , les conditions de la vie n' é taient pas fac iles , il fallait clone se soumettre e t accep ter l'émigra tion comme une nécessité . On émigrait, on conservait le plus souvent les habi tudes du pays, on se berçait de l'espoir d'y revenir au plus t ôt, on se prépara it, à force de travail et de privations , quelques économies qui devaient adoucir les conditions de vie au r etour clans la patrie . Cet amour de la t erre des ancê tres , cet é ta t d'âme est profondément enraciné dans la na ture du Valclôtain . Mgr Duc a tous ces sentiments , il les conserve , e t ils sont t~llement dans son caractère que , quand il se trouve être le maître de ses mouvements, il ne cherche nullement à s'épancher au dehors , mais a u contraire il s'ancre clans son pays, s'y affermit, y travaille et s'y dépense sans mesure , selon que l'obéissance le lui commande, ou que son zèle le lui suggère. Une si riche nature aurait formé une grande acqui sition pour n'importe quelle carrière ou profession; ce fut le sanctuaire qui Ta ttira de bonne heure . Sa vocation connue , il s'y prépara soigneusement, il devint prê tre .