BASA

- 92 - méritantes de quelques-uns de ses prédécesseurs, dont il avait exhumé e t tiré de l'oubli la vie exem– plaire et les œ uvres de bien. La vie de Mgr Vercellin, évêque d'Aoste, n' es t– elle pas un modèle de biog raphie qu'on écrit sous une impulsion puissante , qui dépasse les inten– tions e t procure autant d'honneur au biographe qu'au protagoniste lui-mêrne? Mgr Duc écrivit cette vie, qu'on a appelée un modèle du genre, en 1864-1 865 , c'est-à-dire lors– qu'il é tait simple bénéfici er de la Ca théd rale e t professeur au Séminaire. Chose sing ulière ! les biographes des évêques , ass~z souvent, sont guettés par cette dignité. Ce qui est certain, c'est que Mgr Duc, qui a écrit un mémoire parfait dans son genre, non seu– lement nous a fait connaître son protagoniste, mais s'est fait connaître lui-même ; car il es t aisé de concevoir qu'un livre , assez souvent, est le reflet de l'écrivain bien plus qu'il n'es( le miroir de celui dont on écrit la vie. La psychologi e moderne é tudie les auteurs, avec un avantage r éel sur l'ancienne mé thode , en se servan(d'un examen approfondi des produits de leur intelligence plutôt que de la considération de l' extérieur de leur vie, souvent cachée e t soustraite aux yeux du public. Il y aurait beaucoup de choses très intéres– santes à dire sur celui dont je retrace la vie à grands traits et d'une manière fort imparfaite. Encore très jeune, à un âge où peu de personnes peuvent dire avoir acquis toute la maturité du

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