BASA

- IOO - Certes, cette discipline délicate qu' est l'his toire ne peut pas toujours apparaître dans toute sa clarté. Comme toutes les sciences, l'histoire a ses secrets, ses obscurjtés, ses mystères . Je crois même qu'elle en a plus que toute autre science naturelle, pour cette raison que les hommes s'évertuent à la rendre cachée et incomplète , ne voulant laisser paraître que les ac tions louables et dignes d' estime, et s'efforçant de voi ler aux yeux du public ce qui mérite le blâme e t le mépris. C'es t là que l'on connaît le mérite de l'historien . Les documents sont quelquefois d'un laconisme désespérant et ne nous disent que très peu de chose, sans compter que bien des fois les par– chemins doivent ê tre é tudiés, interpré tés , con– frontés, collationnés, etc . Souvent même ils se contredisent, laissant l' écrivain dans le tourment du doute e t de l'incertitude. C'est de là qu'on peut connaître le vrai talent du chercheur. Mgr DuG avait le flair des documents. Aidé d'une mémoire puissante, pour ne pas dire prodi– g ieuse, - je l'ai constaté moi-même, - à l'âge de 88 ans il rappelait encore d'une façon très claire ce qui lui avait passé par les mains; en plus .de - cela, on peut lui reconnaître une vraie patience de bénédictin, patience q\li le crouait sur son travail où il cherchait son bonheur et soh repos, comme un autre les cherche clans les distractions et la récréation . J'ai cru voir aussi que Mgr Duc est très riche en suppositions quand son suj e t ne lui donne pas toutes les satisfactions qu'il voudrait,

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