BASA
~ II4- - Je sui s persuadé que, aux beaux jout:s de la plénitude de ses forces, lorsqu'il avait l'occasion de parler, la clarté de son exposition devait établir comme une communication directe entre l'âme du professeur et celle de ses élèves , comme un doux lien entre le charmant causeur e t ses auditeurs. C'est d'ailleurs ce que m'ont affirmé plusieurs de ses élèves qui ont profité de son enseignement e t qui, encore maintenant, ne peuvent se résoudre à croire que leur maître n' est plus. D'autre part, vous entretenir et vous parler de M. Frutaz, ici, où a r ésonné si souvent sa voix autorisée qui vous ~aptivait, me fait à peu près l'impression d'un profane qui, audacieusement, voudrait pénétrer dans l'enceinte sacrée d'un sanctuaire . Si, au moins, je pouvais vous citer quelques-uns de ces épisodes dont peut-être vous avez é té les témoins, ou vous présenter quelques .traits saillants de cette vie, souvent caéhée à l'in– térieur d'une chambre encombrée de livres et à peine éclairée par la lumière blafarde d'une lampe . Un r egard indiscre t sur l'intérieur d'une classe , pendant une leçon, pourrait nous r evéler quelques-unes de ces agréables intimités qui ne sont possibles qu' entre un maître savant e t bon et des élèves chéris, suspendus aux lèvres de leur professeur e t buvant à la source claire et limpide d'une intelligence qui ne cherche -que la vérité et se dépense sans compter. Quoi qu'il en soit, je ne puis vous présenter
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