BASA

- 1 15 - M. le Chanoine Frutaz tel qu'il était e t tel qu'il m' es t ·apparu pendant le tèmps trop ,cour t que j'ai pu le fréquenter. Je ne puis donc vo.us donner .que de fug itives impressions , SéJ.nS entrer dans les détails d'une vie d' é tude et d'application, qui n'émergeai~ que par quelque cµose de rudè , ig no– r ant les dé tours , ne suppor tant pas ces fâciles accommodements et ces transac tions dont se con– t entent les -personnes sans car açtère . Chez . lui, pas de compromis , pas de capitula tions ; ' il allait droit . au but, comme un trai t d' arbalète , car le fond de _son être était pétri de ferme té e t . de décision . Un trait qui me regarde, quoique , à la vérité , bien insig nifiant , vous fera comprendre un cô té -de ce carac tère décid~ et quelque· peu brusque ; c'est comme un. léger ' rayon de lumière au milieu des ténèbres qui, or dinairement, enveloppent l'intérieur d'un homme . ' ' . Un monsieur , peu de jours après que j'é tais arrivé à Aoste , .v int à l'Evêché pour y voir le Relief de la Va llée, œuvre très_appréciée de M. le Chanoine Chev . L. Vescoz. Assez peu c9rrect dans •ses ,maµi èr es , ce monsieur r emarqua sur le r elief une légère couche de poussière . Croyant ' se tr o.uver dans un mµ sée g ouvernemental, le zélé visit,eur cria au scindale_, pet.:suadé qlJ.'un évêque , à p eine arrivé :dans son Diocèse , devait d'aborJ . se préoccuper de faire épousseter le Mont;-Blanc _e t le Mont-Rose , _sans perdre son temps au milieu des o}?ligations de son ministère . Il crut donc

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=