BASA

- n6 - qu'il é tait de son devoir de s' échauffer, de pester et de faire de l' esclandre , menaçant d'aller trouver M. Frutaz, R . Inspecteur des Monuments histo– riques pour la Va llée d'Aoste , pour qu'il mît ordre à. un état de choses qu'il déclarait hautement scandaleux. En effet, ce monsieur alla trouver M. Frutaz. Celui-ci ne parut pas prendre les choses au tragique .' Au grand scandale du requérant, M. Frutaz se contenta de dire que chacun était maître chez soi; qu'on· devait savoir gré à l' évêque de laisser entrer indifféremment toutes les personnes dans !'Evêché pour y admirer les quelques curio– sités qui s'y trouvent. Dépité par un t el accueil, le monsieur menaça de s'adresser à j e ne sais quels journaux. M. Frutaz répliqua qu'il se chargeait lui-même de ·répondre. Je vous avoue que cet épisode m'a profondé– ment frappé et m'a fait connaître, dans une cer– taine · mesure , le caractère décidé et les allures droites et franches de cet homme qui, au moment voulu, avait une plume acérée à son servite, mais qui, d'ordinaire , écrivait avec une bonhomie spiri– tuelle , alerte et fringante, comme il nous est donné · de le constater dans plusieurs de ses discours, et surtout dans celui qu'il prononça à l'occasion du 5ome Anniversaire de la fondation de l'Académie de Saint-Anselme. ' Il est clair que quelques simples épisodes ne peuvent nous donner les moyens de connaître

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