BASA

- 117 - - à fond un homme au point de vue du caractère, souvent complexe ; cependant, lorsque , il y a moins de deux ans, j 'entrais dans la Vallée d'Aoste et que , pour la première foi s, j e foulais ce sol, qui a vu passer les aigles romaines et a gardé de grandioses souvenirs des temps romains et du moyen âge, le nom du chanoine Frut~z courait sur toutes les bouches , e t n' é tait pas_du tout inconnu pour ceux qui s'occupent d'histoire, et même pour ceux qui ont une instruction assez médiocr e . Qui n'avait entendu parler de cet homme, dont la r enommée m'était arrivée , même dans ce petit coin de Suse, ville, eh plus d'un point, semblable · à c:elle d'Aoste? Les savants ont toujours quelques avantages sur les autres mortels. Ils s'unissent d'une façon t ellement é troite avec leur pays, qu'ils font presque corps avec lui. Il est presque impossible de parler des savants sans rappeler le berceau qui les a vus naître. Mais ce qui est donné es t aussi bien r endu: on ne peut guèr~ parler d'un pays, sans que les personnages qui y sont nés ne vous 'r eviennent à la mémoire. Je pensais à cela un de ces jours, lorsque se présenta à ma mémoire un trait, bien simple en vérité, qui est une preuve de ce que j 'avance. Vers 1890 , si je ne me trompe , un de mes con– disciples vint à Aoste pour y r ecevoir son brevet d'instituteur. Poète, écrivain, ce condisciple revint , à Suse , où l'attendaient les questions les plus in-

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