BASA
- 12[ - e t une trouvailles qu'il a faites dans les archives _et dans les bibliothèques .... ; · C'es t prétendre un peù trop. Songeons en effe t au rude labeur que cela requiert! Je ne pense pas que celui qui tire l'or de la mine soit obligé de devenir orfèvre. Attendez que ces richesses ac– cumulées trouvent quelqu'un pour s'en servir, et vous verrez que le travail à deux o~ à plusieurs acquerra une plus grande importance. D'autre part, le trav_ail que fait l'intelligence en coor– donnant les faits e t en les racontant au fur et à mesure qu'on les lui propose, ne pourra g uère ê tre suivi par la main qui écrit. C'est une r e– marque que faisait déjà Cicéron: il se plaignait que la plume he ·pût suivre dans sa marche l'agilité de la: pensée et la souplesse de la parole. Une vie es t une vie: elle ne peut suffire à tout. D'ailleurs, quel grand mérit~ , d'avoir fouill é dans les monuments d'un passé si jaloux de son mys– tère et si lent à se livrer ! Si je considère les travaux de M. le Chanoine Frutaz e t les nombreuses notes qu'il a laissées , notes qui dorment encore dans ses cartons, je crois voir l'homme tout entier e t j'en admire le caractère. Il ne s'est pas cherché lui-même et enc_ore moins a-t-il cherché la gloire, qui, hélas! est trop souvent l'unique r essort de bien des travaux! Aimant son pays autant que peut l'aimer un Valdôtain, ce qui es t tout dire, il a voulu pré– parer les matériaux, les ·coordonner, et, de son œil perspicace, il a su distinguer le vrai du faux,
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