BASA

122 - rompant avec certaines traditions qui t endent à fausser l'histoire plutôt qu'à l' établir. Mais le savait-il, le bon e t savant ·chanoine, qu'il ne pourrait tirér parti lui-même de son travail? Je crois pouvoir l'affirmer, car il me l'a dit lui-:même en présence d'un des membres du Rme Chapitre de la Cathédrale. Par cela on peut voir que le chanoine Frutàz travaillait uniquement pour son pays qu'il vouia:it faire connaître, sans se soucier si ses écrits se ·publieraient sous sa direction et sous son nom, assez connu .en Italie et à l'étranger. J'ai pu encore remarquer dans cet homme une autre qualité qui n' est pas très fréquente: c'est le sens critique et, pour ainsi dire, le flair de l'historien. "N_ous n'avons qu'à parcourir un de ses nombreux mémoires, publiés pendant sa longue carrière d'écrivain, ou bien une de ces savou– reuses. études qu'on lit avec un intérê t toujours ,croissant. C' es t un plaisir que de suivre cet écri- . vain qui, d'une main -sûre et alerte, vous déve– loppe son point de vue , av~c preuves à l'appui, avec des r emarques toutes plus opportunes les unes que le·s autr~s, envisageant -son sujet sous toutes les faces , non sans une connaissance pro– fonde de la bibliographie et des auteurs qui ont abordé le sujet qui l'occupe. Bien souvent, M. Frutaz s'empare du lecteur, l'oblige à le suivre et le laisse tout à fait convaincu. C'est un b~au -résultat pour un écrivain. Si j'avais l'habileté et le loisir de faire une

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