BASA

- 124 - Mais M. Frutaz é tait un homme réfléchi. Quelques jours avant sa mort, j 'é tais occupé à lire ce qu'il a écrit sur St Anselme , la g loire ·du pays d'Aoste, g loire absolument pure, que tous les pays du monde peuvent nous envier . Les lignes qu'il a consacrées à ce t illustre Valdotain ne sont nulle– ment du commun: c'es t l'his torien qui parle . Il aime son suj e t, cela se voit; mais il a soin dè ne pas méconnaî tre la vérité historique, qui montre le suj et t el qu'il est, sans ri en de plus. C' est une espèce de jugement donné : si Dieu nous voit tels que nous sommes, l'histori en doit t âcher de se rapprocher de ce jugement en s'appuyant sur les documents qui r endent l'homme visible . Certes, St Anselme est assez grand pour ne pas avoir besoin de nos flatteries. J'avais lu beaucoup d'opuscules et même d'ou– vrages assez importants sur St Anselme: il m' était apparu g rand. Après cette é tude de M. Frutaz, il me parut admirable. Cette lecture me fit faire une r emarque : 1' écri– vain avait pris la plume sur la prièr e de son évêque, et de cela é tait né èe consciencieux travail. J'admirai alors ceci : une invitation, un désir suffisait à cet homme pour qu'il nous donnât les fruits de son t alent, une perle de ses écrins. Que n'ai-je eu l'inspira tion de lui demander quelque chose! Peut-être aurait-il encore aug– menté le nombre de ses écrits. Mais M. Frutaz était déjà bien fatigué lorsque j e suis venu dans la Vallée d'Aoste, où j'ai appris à aimer ce que vous

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