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- rS3 Quel que soit le mérite de cette H/sto/re d'Arnad, il est regrettable que l'auteur, par inadvertance, ait porté atteinte . à l'auréole d'antiquité de cNte <é·g li se , qui est, actue lleme nt, la plus ancienne de notre Va ll ée. N'ayant pas tenu compte de ses particularités architectonici.ues et picturales, il lui a soustrait ri en moins que trois siècles. Etudions un instant cc monument h istorique , son origine et ses vicissitudes, qui n'ont jamais eu leurs pareilles clans nos t'.di fi ccs religieux. Au v• siècle, faute de prêtres et de ressources, les églises n'étaien t pas nombreuse;; clans notre diocèse, et Arnad ne possédait aussi, pour lors, qu'une simple cha– pelle , clans laquelle un ecclésiastique a llait de temps à autre remplir les fonctions du culte divin ( r). Cc service incompfet ne pourvoyait pas suffisamment aux b esoin<; sp irituels de la plupart des populations. Il dura, néanmoins, jusqu'à la d ernière période du vm• siècle, oü S' Grat II e ut le bonheur d 'ériger plusieurs nouvelles églises paroissiales. De ce n; mbre fut, selo-n toute probabi– lité, celle d'Arnacl (2), et l'église LJU 'on y bàtit alors , a u sud-est de l'actuelle, fut mise sous le vocable de Saint G ermain, en sc:mvenir du mémorable passage de son corps et des miracles qui l'avai ent accompagné. Cette égli se ayant été détruite, au xr• siècle, par une terrible inondati on - gui créa les G!a/rs de l'endroit - on affecta dès lors au service de la paroisse, la chapelle de Saint Martin , qui é tait pl'. U distante et gui appartenait a ux R eligieux bénédictins de Fruccuaire, clans le Canavais. · (1) Cette chapelle , comme plusieurs autres de notre Vallée, eut l'ho nneur, e n 44 8, de serd r d e sta tion, durant quelques heures, à la dépouill e mortell e de l'illustre thauma turge saint Germain, lors– qu' elle fut transférée de Havenne à Auxerre, sa ville épiscopale. (Voir de plus amples détails sur cette solennelle translation dans l'Hist .' de l 'Égl. d'Aoste par Mg r Duc, vol. I, p . 72 à 76.) (2) Id ., p. 194.