BASA

- 18+ - La chapelle de cette communauté naissante était loin de .suffire à toute la population d'Arnad; son enceinte deman– dait clone à être notablement agrandie , d'autant plus qu'il fallait y introduire tout un ameublement qùi ne s'y trouvait pas encore, comme fonts baptismaux, chantrerie, etc. Mais agrandir simplement en tout sens cet édifice, en l'élargissant, en l'allongeant et en le haussant en propor– tion, n'eût pas été une ceuvre cligne de moù1es àrtz'stes, tels que les Bériéclictins. Ils s'empressèrent clone de reconstruire ab imis, et clans le goût de l'époque, c'est-à-dire en style roman, leur église de Saint Martin . Ils couvrirent eux– mêmes cette dépense et bi en d'autres, grâce à la riche et célèbre fondation faite par le comte de Bourgogne, Othon Guillaume, fils d'Aclalbert II, marquis d'Ivrée. Par un diplôme de l'an 1019, ce prince avait accordé à l'abbaye de Fructuaire tout ce qui lui appartenait, à quelque titre que ce fût, clans lé's Alpes pennines, sur les bords du Pô et de la Doire Baltée, y compris les biens qui se trouvaient à Bard, à. Arnac! et à Chambave ( r ). On peut s_'imaginer quel fut, dès l'achèvement de la nouvelle église, l'accroissement de ferveur des habitants d'Arnad et quelle fut leur affectueuse reconnaissance envers les Bénédictins. On ignore le motif pour lequel ces Religieux, après un séjour de cent soixante ans d:1ns cette paroisse , firent, en II81, avec l'approbation du Saint-$iège, cession cle leur église aux Chanoines réguliers de Verrès, qui la 2msèdent encore de nos jours: ' L e territoire d'Arnacl n'est pas le seul, dans notre pays, à nous montrer ses Clairs désola_nts . .Les paroisses de Quart, de Diémoz, de Chambave, de Champdepraz et de Verrès bnt subi le même sort. Mais Arnac! a, sous ce rapport, la plus triste primauté. Trois siècles avaient passé, (1) Hist. patr. Monum .