BASA

- 185 - déjà , sur ses raines , lorsque survint, en q o8 , une second e inondation, suivie d'u ne tro isième, en r6:m, puis d'u ne quatrième, e n 1857 . Les deux dernières ne fureat pas si désastreuses. Mais qu'en fut-il , au juste, de cell e de q o8? La susdite monc – graphic, sans citer aucu n document à l'appui, affirme, à la p. 12, qu'elle« détrui sit de nouvea u l' église et le cl ocher >> ; ce qui re vient à dire _que l'ég lise actuell e est postérieure à l'an 1408 . Cette assertion si radica le amen1 des observations cri- . tiqu es de la part du célèbre architecte Edouard Mella et d e plusieurs autres connaisseurs. Les uns et les autres furent d 'avis qu e l'église avait lté détruite en partie , co111me le prouve l'exhaussement du sol, mais que l'inondation de 1408 n'avait fait brèche qu'au mur septentriona l, lq_uel est évidemment d'une construction moins ancienne. En 1889 , cieux autres archéologues, peintres distingués, MM. le Comm. •Victor Avoaclo et A lexandre Artari, vou– lurent revoir ensemblè cette église qu'ils connaissaient déjà et l' examinèrent surtout au point de vue de son origine primitive . Voici leurs appréciations, d'après une lettre que M. Artari e:ivoya, en date du 20 octobre 1889 , à l'auteur du présent mémoire. , . Les recherches que nous venons de faire à l'église de Saint-Martin d'Arnacl n'ont pas été infructueuses. Plus on étudie cette église, plus 0 :1 se persuad e qu'e lle est d e l'époqu e romane. Sa dispositio n générale, son orientati on, ses trois nefs, divi sées par d e lourdes arcades, en font foi . Si pourtant la forme polygona le du chœur et la forme des voûtes des nefs, avec les arcs-doubleaux en ogive .sur– baissée, pouvaient faire surgir des cloutes, l'on n'a qu'à examiner les murs extérieurs du chœur et ceux d e la nef méridionale. Ici, tout accuse le x1• siècle. La forme semi– circulaire de l'abside ornée d e ses beaux arceaux, très bien conservés, la trace de ses petites fenêtres, terminées en arc de cercle, la trace de deux autres fenêtres de même forme que l'on voit ~ur le mur de la petite nef, ainsi que les frises en zigzag formées par la disposition de l'appareil, caracté– risent cette époque. L'on s'en persuade de plus en plus en