BASA

- 186 - montant sur les voùtes de là grande nef et de la petite qui vise au nord. De là, on \'Oit trois fenê tres primitives, qui éclairaient la nef centrale. E lles correspondent à celles de la petite nef, tant par la disposition que par la forme. (Les dimensions de celles-ci sont de m. O,JO de large ur sur m. 0,90 de ha uteur. ) De plus, on voit parfaitement la trace des lambris qui couvraient jadis les nefs. Cette trace est horizonta le pour la g rande nef ; s ur les nefs la térales, ell e est inclinée , suivant la p ente du toit. Les voûtes actuell es appa rtiennent à la dernière période gothique , comme le portail, fi n d u xve ou commencement du xv1e. - La voùte du dôme est plus réce nte encore . Avant la construction de ces voûtes, cette église devait être richement ornée de peintures . S ur le mur qui sépare la nef centrale de celle du nord, et sur l'espace qui se trouve entre la voûte et la toiture , existent e ncore des fresques re présentant: d'abord, du côté dn levan.t, trois apôtres, un peu effacés, puis Hérodiade qui présente à Hérode la tête de S t J ean-Baptiste; J ésus-Christ sur la q oix entre la S ' 0 Vierge et S tc Mad eleine , la Sainte-Cène , S aint J acques le Majeur, Saint Thomas et Saint Etienne ; enfin, à l' ex trémité du mur, du côté du couchant, le patron S aint Martin. La plupart de ces peintures sont assez bien conservées et trahissent le même pinceau que cell es de la façade méri– di onale . T rois de celles-ci o :1t presque complètement dis– paru sous deux éperons construits, vers 1895, pour conso– lider cette muraille. Trois. autres repr{ s~nte nt : la Messe grégorienne , l'apôtre Saint Pierre, et l'immanquable Saint Christophe, que l'on retrouve si souvent clans nos vieilles églises. E n conclusion, l'on peut avancer sans crainte : qu'au x1° siècle cette église était à trois nefs comme l'actuell e ; que la nef central e était terminée par une abside d e forme circu– laire, sous laquelle existait peut-L~tre une crypte ; que l'église, long ue a lors comme auj o urd'hui de m. 29,60, était couverte en charpente et en lambris, à l'exception de la calotte de l'a bside ; enfin, que la plus grande partie des murs actuels appartient à la construction du x 1• siècle. Une autre conclusion d 2coule d e la précédente . L 'église d 'Arnad étant, dans notre diocèse , la seule dont la plus

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