BASA
- 188 - sité de pourvoir aussitôt à « la refaction de leur pont ruiné ensuite du dé luge du lac Rutors. Tout le mandement, ajouta-t-il, deva it contribuer à cette dépense, même les communiers et fe u-fai sant de Ventz, Clavel, Cerlogne ( 1) , Liverogne, P lanaval et Valgrisenche. » L es jours suivants, tous les syndics et consûllers de la juridiction furent assignés pour compara.ître devant le Tri– bunal d'Avise, qui avait alors son siège à Liverogne , li eu le plus central du mandement. L ès habitants de Runa furent ajournés les premiers par de.vant le juge ordinaire , nob le Georgenat (2). S oit pour le motif d'assistance aux offices divins, comme aussi aux séances du conseil communal et aux cryes de chaque di· manche, -soit à eau.se des baptêmes et des sépultures ck leurs parents, tout, ce semble, devait faire désirer aux habitants le prompt rétablissement de ce pont qui, seul, leo reliait au chef-lieu. Cependant, syndic et conseillers refu. sèrent net tout conco~rs d'argent et de corvées, vu qu'ur petit. pont en bois pouvait leur suffire jusqu'en des temp' meilleurs. A leur tour, les représentants de Liverogne , de Planaval et de Valgrisenche ne comparurent devant le châtelair Georgeùat que pour déclarer qu'ils étaient prêts, malgr( leur dénûment, à payer leurs censes, mais non à payer m pont ·dont ils n'avaient nul besoin. Les communiers établis sur le versant opposé d e la Doin jusqu'à Cerellaz et Veddung (Vedun), ne prirent même pa! ( l) Ces trois hameaux fai saient alors partie de la paroisse d• Saint-Nicolas, mais dépendaient de la commune · d' Avise, dont il furent détachés vers 1780 pour être unis à celle de Saint-Nicolas. (2) Ce Georgenat fut juge d'Avise de 1595 à 1628, sauf quelque interruptions. Il se signait indifféremment« Georgenat » ou« George naturel d'Avise ». Il était, en effet, fils naturel d'un seigneur d· l'endroit.' Le mot Georgenat doit être la contraction de George. avec la première syllabe du mot naturel.
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