BASA

- 190 - l't le surlendemain « les procureui·s de Runaz et du Resso:·t des monts de Cerellaz en bas, appelant de cette sentence trop pr<'.judiciable à eux et trop favurabl e a ux Seigneurs. » Cet appel était à peine interj eté au Sénat de Savoie q uc « le châtel;in Georgenat fit publier, le 27 août, allx Cryes généra les cl'Avise, de Saint-Nicolas, d'Arvier et de Valgri– senche que, s'agissant ici de refaction de pont, chose privi– légiée tant suyvant le stil du Bénat de Savoie que suyvant costumes clu' pays d'Aoustc, nonobstant le dit appel, il ne laissait pas de procéder à l'exécution de sa sentence . » Le dimanche S octobre, il fit publier à la fois clans toutes les ·susdites paroisses que l'enchère en rabais de prix pour la construction du pont aurait lieu au chàteau cl'Avise, le 10 octobre à midi, et que tous les maîtres maçons de la juridiction étaient invités à se pr~senter. Cc pont devait être en pierre et à trois piles, celle du milieu un peu plus élevée que les cieux autres. Bois, pierres de taille et autres, chaux etc ., tout devait être fourni par les susdits paroissiens cl' Avise; mais le prix cl'enchère ne concernait que la main– d' œ uvre, qui <: tait également à leur charge . Chose curieuse, le travail fut adjugé précisément aux deux syndics de Cerellaz et de Vedun, qui a vaient recouru les premiers en appel contre la sentence. Prévoyant san:= doute que le S énat de Savoie ne tarderait pas à la con– firmer, ils s'étaient mis sur les rangs des chefs maçons, et l' entreprise leur resta « au prix de 600 florins soit de six vingt écus . » Au Sénat de Chambéry, la sentence fut prononcée k r r novembre suivant; mais je n' en ai pas vu la tene u1 parmi les papiers qui se trouvent à Vens ~ dont j'ai extrail succinctement l~s notes .qui précèdent. Voilà, à coup sûr, un procès qui ne fait pas honneur aux seigneurs J eau-Antoine, J eau-Boniface et L éonard cl'Avise ; Ce n'e,st pas sans étonnement qu'on les voit, d'abord, pour, suivre leurs suj'ets de Valgrisenche, de Liverogne et dt S '-Nicolas, puis les déclarer exempts de toute contributior , au sujet de ce pont. Il n'est pas moins surpre~ant de voiJ