BASA

- 195 - il frappa d'excommunication le seigneur et ses gens. Cette mesure rigoure use produisit son effet. Après quelq ue r(:sis– tancc, Prosper de Challant fl é:chit devant son hêque. Il fit mi eux encore . 11 joignit u :1 détachement d'hommes aux soldats du bailli, afin de sen·ir cl' cscorte au prélat, lqrsque ce lui-ci se rendit à F énis, peu après, le 13 décembre , pour insta ll er lui-mt'·me le nouveau curé', Pantaléon R osset. ll (r) Celui-ci ne r0sicla p::)l[rtant q uc d eux mois environ. li fut remplace'.: le 3 mars 1629, par Gu illaume Brunet, auquel, pe u après, succéda 'Pell cru. J'ai dit ci-de vant qu e quatorze pr<'.'.trcs firent les fonctions curiales à Fénis clans l'espace de 48 a ns, depuis F erreri jusqu'à Pellcru . Quelle fut la cause de cette succession pré:cipitte ·de pasteurs ? Il ne conste pas qtw, durant celte ptTi oclc , ils aient étl~ Yictimcs cl~ mauyais traitements de la part· clcs s2igneurs ou d es habi~a nts, ni qu'ils a ient été emport( s, -- sauf un seul, J ean-Pierre Lexert, - par le fléa u de la peste . Dans les paroisses les plus élevées de notre diocèse, l'incl émence de l'air et la durée interminable des hivers force nt certains curés ~tgés à chercher en plaine des cl imals plus doux; mai s tel ne pouvait être le cas de Fénis. Faut-il attribuer ces désertions à la plaie des P rieurs corp.mcnda– taircs ? Dans cette paroisse, comme aille urs , la commende ne laissa pas , sans cloute, dans une en \·iable aisa nce les admodiatcurs, o:.i Yi caires perpétu els. Cependant, si en 1628, - chos:-: pl us naie q '-:e naisembl ab le, - quatre desservants s'doignèrcnt coup sur coup, la commende n'y fut pour ri en; car ell e a\'ait di sparu de là d i::s 1597 . Aujourd'hui que le bénéfice-cure de F énis est l'un d es meill eurs clu diocèse , on est surpris que se:-; revenus eussent pu être alors insuffisants, et pourtant tell e est la y{rité , comme on \'a le \'OiL (1) Archh·es de l'En:Oché, et Vie de Jvig·r Ver cel/in, par Mgr Duc, p. '5'1 ·