BASA

- 20+ - Un trait nous révèle à la fois son e3prit d'indépendance et sa modestie. Le Coliège faait encore sous le régime des étrivières, lequel ne fut aboli que par les Jésuites. Un jour, n'ayant pas su sa leçon, il fut condamné à une pénitence en usage à cette époque. Plutôt que de subir cette honteuse humiliati on, le jeune Gal prit ses livres et s'enfuit chez son frère. Celui-ci, informé du fait et n'appro ava nt pas le sy:;tème disciplinaire en vigueur, écrivit au professeur - un laïque - qui ne fit pas cl '.'. diffi culté cl '.'. réadmettre clans sa classe l'élève recommandé. Ayant fini son cours de co llège, Ga l entra au Séminaire pour étudier sa vocation. Sans se livrer avec ardeur aux études théologiques, il les cultiva cependant assez pour affermir sa foi et sa, piété. Il se distingua, d'ailleurs, dans l'a rgumentation, tellement que ses condisciples recouraient à lui pour qu'il leur formulât les objections à proposer aux adversaires. Il reçut les Or.dres mineurs, mais non la grâce de la vocation ecclésiastique. A près quatre ans d'essais, ne se sentant pas appel('. à cet état, il sortit du S<'minaire sans déposer pour lors la soutane. Il ' accepta le poste de surveillant du p~nsi vnnat d es Pères J é~uites à Chambéry; puis, au bout de deux ans, iJ entra au couvent de Verrès, cherchant toujours sa voie. Ce n'était~pas encore là que Dieu le voulait; il y trouva cependant une Providence. _ Gal visait à l'Université ; mais comment entreprendre les longues études du droit, privé comme il était, de toute res– source financière? So:1 père était criblé de d ettes; son frère,• le chanoine, était loin d'être riche. Où tronver ai lleurs une main secourabl.e? Ce fut M. le chanoine Mensio, procureur du couvent de Verrès, qui vint le premier à son aide. Il lui prêta l'argent n ~cessaire pour aller commencer son cours universitaire à Tui·in. Notre étudiant donna des leçons de langue fran– çaise; il reçut aussi des secours de la comtesse de Santa Rosa et de l'avocat Duc, gouverneur du château de Monca– lieri. Une année, la pension lui fut donnée par le général