BASA

- 265 - Cravetta, pour faire .l'éducation .d e son fils. Il passa ensuite chez le comte Claude d'Entrèves et devint Je précepteur de son fil s Christi n. Son cours de droit achevé , e n juin 18+3, il fit soa stage clans cette même vill e , chez l'avocat J.-B. Frescot de Pont– S•-Martin. E n décembre 18++, il obtint un e place au Ministère des Affaires étrangères. Il s' y fit honneur, tandis qu'il n'aurait certainement pas brillé au barreau, n'étant pas fait pour les subtilitts c;-:ptieuses de la procédure. Cela ne l'empêchait pas de dire plaisamment, dans ses vieux jours : « J e meurs avec une g loire que la plupart des avocats pourraient m'envier, celle de n'avoir jamais perdu une cause clans ma vie . » Sans doute, il n'en avait j'amais accepté une seule. Il gagna sa vie au département des Affaires <'.:trang!':res, jouissant constamment de l'estime et de la confiance de ses supérieurs. Sa probité , sa cu lture et son assiduité au travail lui valurent même les sympathies de Cavour et celles du ministre Gioberti. Le 17 décembre 18+8 1 il devint le secrét~ire particulier de ce dernier, et à sa chute, il rentra dans les Affaires étrangères , ou il parvint au g rade de chef de secti on. Il serait certainement monté plus haut s'il avait voulu s'a– gréger à la Franc-maçonnerie, comme il y avait été solli– cité. Durant s'o:1 séjour à T urin, il lia connaissance avec plu– sieurs personnages distingués tels q ue Constantin N igra, Silvio . Pellico, Cantù, le chanoine Cottolengo, le comte Avograclo, César Balbo, et l'illustre agronome Boqnafous, qui lui légua une pension viagère d e 500 livres. Dans le courant de l'année 18+9, il ~ut le bonheur de rendre un service signalé à Pie IX, qui s'était ré fugié à Gaëte, à cause des troubles d e la révolution romaine . Dans sa correspondance avec le conrnl de Genève, il apprit !:ecrèteme nt l'existence d'un complot ourdi contre la vie du Saint-Père . Des sicaires d éguisés devaient partir de cette ville pour a ller attenter à ses jours. Il se hâta de faire part