BASA
' - 20S - disciplinaire du Non expedil. A ceux qui lui manifestaient leur étonnement, il répondait avec une bonne foi impertur– bable: « J e travaille à la bonne cause en allant déposer mo11 vote, pour favoriser l'élection d'un bon député et écar– ter un mauvais. Chacun doit contribuer au bien public. ·7> La conversation de M. Gal était agréable, fort int<Ores– sante, <'.maillée d'anecdotes piquantes et de réfl ex ions pro– fond es. 11 possédait quatre langues: le français , le latin, l'italien et l'anglais. Sa ~ ensibilité <'.tait assez vive; mais, dans les discussions, la charité tempérait toutes ses paroles. Quoique sobre dans ses repas, il sentait le b eso in de la locomotion et faisait habituell ement, chaque jour, une pro– menade d'une heure enviro.1. 11 attribuait sa verte longé– vité à cet exercice continu. Chaque fois qu'il re ntrait clans le pays, après quelques mois d'absence, il aimait à revoir, en passant, ses vieux amis de Turin, les Religieux de Verrès , M. le notaire Luc Lucat à Châtillon, le saint archiprêtre cle Diémoz, !VI. Jacques Chatriaù, qui fut pendant 55 ans curé d e cette paroisse, M. ]'archiprêtre Farinet à Nus, etc. Partout, il était accueilli comme le meill eur d es amis, et le jour de sa yisite était une vraie fête cle famille. Lorsque, à l'âge de SS ans, il dut renoncer à tout travail intellectuel et à toute promenade , il limita égaleme nt ses visites d'Aoste à trois par jour. A dix heurt"s du matin ou à cinq heures du soir, alors que la Cathédrale était presque clésertc, il allait rendre se:, hommages au di vin Maître, seul, clans son tabernacle . De là il passait, à cieux pas de dis– tance , chez son compatriote M. l'a rchidiacre Lucat. Assez souve_nt nos de ux vieillards, après qu elques mots de con– versation, restaient là sil encieux, bel et bien asso upis près d'une table ou d'un bon poêle. Vers cieux heures d e l'après-midi, notre aimable causeur était touj ours désiré et attendu par les trois vénérables demois~lles cle La Tour, insatiables de l'interroger et de l'entendre sur les heureux temps passés, sur son voyage én T erre Sainte, sur les cercl es de la haute société, auxquels il avait si souvent pris
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