BASA

- XVII - quet des noces. ·Nos aïeux n 'y a ll aient pas par deux chemins ; il s préparaient ces fêtes nuptiales de longue main, immolaient le veau gras, tiraient l e vin vieux de leur cave, entassaient sur la table spacieuse des mottes de b eurre majuscul es, des pièces de fromage de tous les âges et de tous les goûts. Et qu and tou t était prêt il s con viaient les pare nts, les amis, les voisins, les notabilités du pays. Alors le chemin de fer n 'existait pas: il ,n'y avait p as la tentation de se marier de g rand m a tin, sans aucune suite, de courir en toute hâte prendre Je trnin et d'aller se ballacl er un jour ou deux à Turin .ou à Mil an, quand ce n 'est pas plus près encore. Autrefois l'on n 'oubliait jamais le contrat de mariage passé p ar devant notaire dans l'étal;ile des pa rties ou bien dans sa scribanderie propre. Ces documents que l 'auteur cite avec une grande abondance n ous r évèl ent l'esprit pratique et les mœurs pa– triarcal es de l'époque. M. l' a bbé Trèves a commencé des causeries régulières sur la fondation de nos anciennes écoles, causeries qui lui four– niront la matière à l aquelle, avec l'aide de Dieu, il édifi er a sa future H:istoire de l'instr.uction en Vallée d' Ao·ste. E n vue de ce long travail l' a uteur se recommande charita– bl ement aux lumières de ses c nfrères qui pourront lui fournir des indications précieÙ ~es sur l a matière. La paroisse de St-Oyen a été choisie comme prémice et comme modèle; e ll e méritait bie.n cet honneur; car il est p eu de pays si riches en fondations pieu ses, en illustration s. D a ns le champ qui nous occupe, la plus haute et la plus chère illu-stration est à cou p sür M. le chan: Mill et, · péniten cier de la Cathédrale. Cette belle figure de précurseur a jailli de l 'étude vivante et com– parée des documents. M. le chan. Millet y est a ll é en deux étapes avant d'asseo ir définitivement sa fondation scola ire. D ans l e premier acte de t712 ; il subordonne en q,uelque sorte l'existence de l' école à la création d'une bourse 'au Collège d' Aoste en faveur des descendants ·de sa famill e. Qu a torze ans plus tard, dans son codicill e, il annulle cette cl au se restrictive et estime qu'il est mieux de destiner entièrem ent la somme de 1550 écu s à l' érection de deux écol es da n s son pays: une pour les gar – çon s et l'autre pour les fill es. C'est à cette double· école que pendant près de deux siècl es !a population de St-Oyen s'est formée au savoir et à la vertu. L es membre s présents se félicitent de ·['honneur qui est fait à notre Société par là n omination de son digne Président, M. le chan. Noussan, comme membre effectif de la Société d'archéologie et beaux-arts de Turin. ' Il - ·o. BosoN.

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