BASA

succession appartenait à la descendance mascu– line collatérale, soutenant celle-ci que le fief ren– trait à la Couronne, faute de descendance mâle directe; les uns et les autres se trou vant par lù d 'accord pour nier la validité d'un testament qui , à leur point de vue, était en ouverte opposition à la loi, puisque la succession féminine n'était pas admise par le coutumier d 'Aoste, sauf con– sentement de la Couronne. Notons, en passant, que François de Challant avait pourtant obtenu cc consentement à l'occasion du mariage de Cathe– rine avec .Jean de Fénis, ce pourquoi il n'avait cru nécessaire, à ce qu'il parait , d'en répéter la demande pour l'exécution de son testament. Ce n 'est certes pas le cas de toucher ici des vicissitudes de cette grave question qui coûta beaucoup de parchemin et beaucoup d 'ennuis de part et d'autre, avant que le bon Duc Louis de Savoie se décidât ù la trancher en accordant à Jacques de Challant, de la branche cl ' Aymaville, l'investiture du comté ainsi que les moyens mi– litaires pour en prendre possession. Tout ama– teur de lectures valdôtaines connait cette histoire et le dénouement tragique du drame qui s'en suivit (1). (1) Lorsque les troupes ducales guidées par deux Capi– ta!nes du Piémont et par Guillaume de Challant frère de Jacques, vinrent en 1456 dans la Vallée d'Aoste pour don– ner exécution aux ordres du Duc, c.-à-dire, pour imposer à Catherine la reddition des fiefs occupés, elles y rencon– trèrent non seulement une résistance militaire solidement aménagée, mais deux âmes bien prêtes à engager et à con– duire une lutte à outrance. Depuis deux ans à peu près

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