BASA

du prieuré de Saint-Maire. Il poussa le travail assez loin, puisqu'un compte de 1403 mentionne la dépense en tuiles et en clous que l'on fit en cette année lù pour couvrir le chùteau et le tra– vail des fossés. (1) L'édifice n 'était cependant point achevé ù sa mort, car ù l'entrée de son succes– seur, les frères de celui-ci, Boniface et Amédée de Challant, durent loger, faute de place, dans la maison du garde des sceaux. Ce fut le nouveau prélat qui paracheva l'œuvre et y mit ses armes - avec le millésime de 1406 sur la porte d'en– trée - et il les plaça aussi à une aile du vieil Evêchc'- qu 'il répara. Quelle fut sa part effective clans la construction'! Elle serait fort grande, si l'on s'en tenait aux apparences, car l'architecture du chftteau, le remaniement du vieil évèché, sont du même style que le chftteau de Yufflens et semblent être dùs ù un architecte italien, c'est– ù-dire sujet transalpin clu duc. Mais cet architecte n'a pas nc'cessairement été amené ù Lausanne par le prélat valdôtain, dont le prédécesseur, tout Bressan qu 'il fut, peut parfaitement s'étre inté– ressé lui-même à ce style. Quoiqu'il en soit, c'est au château Saint-Maire qu 'en 1,115 l'évêque reçut l'empereur Sigismond, trois ans plus tard le pape Martin V. Les comptes de la Cité montrent que la ville de Lausanne se prépara dès le mois d 'a– vril à recevoir le souverain Pontife. On lit dans un acte postérieur relatif il un procès que certain (1) REY~rnNn. - Les Châteaux épiscopaux el les hôtels de ville de Lausanne. -- E. CHAVANNES. - Manuaux du Conseil de Lausanne.

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