BASA
à conjecturer que ce « duc » n'était autre que le f'amcux Ogi er, i\11lcharius d11x, confident du roi Carloman II el protecteur, aprt·s sa morl, rle sa YeU\'C et <l e ses deux fils . Ogier, ma l soutenu crn jalousé· par les grands du royaume de Bourgogne, ne parvint pas ù sauvegarder les droits de ses pupilles. Il lui fallut se réfugier en Italie, où il essaya de s'entendre avec Didier, roi des Lom– bards. Lorsque celui-ci eut été vaincu et dépos– sédé de son royaume, Ogier passa en Bav'ière oü il possédait d 'importants domaines du chef de sa mère (1), qui était la propre sœur du duc Odilon . N'est-il p as fort remarquable que la r égion où s'écoulent les dernières années d 'Ogier et de son frère Adalbert, et plus précisément le Sundergo– we bavarois - oit s'élt~ve l'abbaye de Tegernsee, la plus importante cle leurs fondations monasti– ques - soit celle-là même où le premier Amédée, (1) Historia fundationis monasteri'i Tegernens·is: « Erant in provincia Noricorum duo germani fratres, ex patre Bur– gundi, ex matre Ba,-ari. . . ; unui! illorum , vi<lelicet Adalher– tus, IX comitatus po8sedit in Bavaria; alter vero Otkarinll, qni et retate provectior, ducantum tennit in Bnrguudia ». - V. le diplôm" d'Otton II, du 19 juin !:179. ( il/. G. Diplo– inata, II, p 279). L'évêque de Tongres Gerbaud (784- -810), fils d'Odilon 1Jt frère de Tassilon de Bavière, est dit - pflr d"s textes t rès postérieurs ( Ghron. ep. Lcodensiwn, 34- ; llistorili ep. Tim– grensium) - fils de la tante (amita., matertern) d' Ogi1-1r. Ainita signifie« tante paternelle», et matertua «tante mater- 1wlle » : de cette contradiction fiagran te, il sern ble permis de conclure que la source con~nltée par les auteurs de ces cluo– niques faisait d'Ogier un co usin germain de Tassilon.
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