BASA

un 164 un Béatrix de France ou de Sicile fut impératrice de Constantinople. C'est ainsi qu e l a renommée de la douce bonté e t de la rare intelli ge nce de Béatrix de Savoie , qui , dans la splendeur des Cours <l 'Amour qu 'elle présidait, n 'oublia jamai s ses devoirs de mère, rayonna non seulement a u pays de la gaie scien– ce mais à travers le monde. La mort de son mari , tendrement aimé - 19 août 1245 - l'affligea bea ucoup . De Lyon , où il se trouvait à ce moment, le Pape Innocent II lui Hdressa une lettre (1) qui témoi gn e de l'es time qu 'il avait pour le Comte Haymond-Bérenge r et de la part qu'il pre nait au deuil d ' une si belle àme . Par son testament, Je Comte d e Provence in s– tituait héritière de son domaine sa d ernifrc fill e, BéHtrix, qui n 'é tait pas encore ma riée. Les pré– t end ants ne tardèrent pas ù se présenter : mais le frère du roi de France , Charl es d'Anjou , fut le préféré. Ce mariage, qui assurait la réunion de la Provence à la France , fut célébré le 31 janvier 1246. Il parait que notre Béatrix e ùt désiré conser– ve r qu elque temps encore Je titre de Comtesse de Provence et, en prolongea nt son séjour d a n s ce palais d 'Aix, t émoin discr et de son bonheur passé, continuer à protéger son pays. Mais elle (1) CrnRARIO e PRoMis : « Doc11111rnli, sigilli e monete R. Casa di Savoia i> - Torino, 1853. L'o riginal de cette lettre, datée de Luguduni X Kalender 1225, est conservé aux ar· chives de la Préfecture de Marseille.