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lfA 166 C<n Pour ces deux act es, la Prin cesse se se r vit de d eux sceaux différents (l) : pour son t estament elle usa d ' un grand sceau , où e lle est repr ésen– t ée à cheval, un e fl e ur à la main , et a u co ntrc– sceau duquel on voit un petit éc usson pointu chargé d 'un aigle. C'est en co r e Ja helle Comtesse qui avait inspiré ma intes poésies aux troubadours qu 'elle r écompensait d 'un e Heur donnée d e sa main ; c'est e ncore la fem me intellige nt e qui avait charmé de ses grâces les cours d'amour, qui ava it rayonné par son esprit e t par son cœur. Pour la fondation d e la Commanderi e, si peu de temps avant sa mort, e lle se servit d'un sceau plus petit ; avec un co ntre-scea u égal ne portant qu ' un aigle, l' a igle de sa fam ill e. La Comtesse d e Provence ava it disparu en cJle; tout e pensée terrestre l 'avait quittée; elle n 'éta it plus que l a pieuse Princesse de Savoi e, dont l' àme pren ait déjà l' essor vers le royaume qui d emeure, vers les joi es qui ne trompent jamais. Par son testament, elle ava it choi si, comme li eu de sa sépulture, l' église de !'Hos pice q u 'ell e ava it fond é aux Echelles. Et c'es t là qu 'e ll e fut e nseveli e, dans un superbe m a usol ée en marb r e que la piété des descendants lui ava it érigé. Elle y était représentée co uchée, e n h abits royaux, les mains en croix. Tout a utour du tombeau , le ci– seau de l 'artiste ignoré ava it sculpté vingt-deux statnes de marbre, représentant l es principaux parents de la Princesse en autant de petites ni- (1) Gu1CHENON, op. cit.