BASA

cm 196 CO'.l Au loin au loin des pas, un bruit faible d'armures, Des cliquetis de fers qui se brisent, la mort Qui plane sur la plaine où tes enfants mesurent Leur valeur par l'épée et, quand le soir s'endort Sur les champs de bataille, écoutent le urs blessures Saigner à flots sans plainte cl combattent encor! Oh fi ers hallebardiers, au x gestes légendaires, Oh fantassins sans peur, oh superbes alpins Dont les lambeau x de chair son restés sur les pierres Du Vodic c sanglant, oh phalanges sans fin D'humbles héros obscurs tombés clans ln lumière Du martyre, depuis Humbert aux-I31anches-mains . ... Sortez de vos tombeaux! L'heure de la géhenne Est passée à jamais et l'aube resplendit; Levez-vous et ycncz, afin qu'on se souvienne Qu'un jour vous fùtcs seuls et n'avez pas failli ; Pour sceller de nouveau l'ancien pacte, l'ancienne Promesse, le serment suprême de jadis ! ! ! Déjà de toutes part des cohortes s'avancent: Ils v iennent dans la nuit par d'infinis chemins Lentement s'assembler sur la plaine en silence ; On sent leurs pas lassés dans l'ombre et le malin, Quand les premiers rayons du soleil les encensent, Ils ont tout envahi, du Mont·Blanc au Cervin . .. . Debout près des foyers en la clarté bénie, Leurs membres mutilés qu'ils lèvent vers le ciel Ont des gestes d'espoir; Et la douce harmonie De leur voix qui redit le pacte solennel, Va, d'échos en échos, dans la paix infinie Des neiges et des monts, vaguer comme un appel.

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