BASA

<o.: XXXVIII c.o> comparable dans la personne de Mgr Rosaz, évêque de Suse, digne et saint prélat qui le prit sous sa protection paternelle et se chargea de son éducation. Voyant l'aptitude qu'il avait pour l'étude et les dispositions qu'il démontrait pour la carriére ecclésiastique, Mgr lui fit accomplir ses études au Petit et au Grand Séminaires, l'ordonna prêtre en 1889 et se l'attacha en qualité de secrétaire. En 1895 il conquit ses grades à l'Université de !'Apollinaire à Ronlf'. De r e tour à Suse il fut nommé chanoine théologal et pro– fesseur de théologie au grand Séminaire. Quelques années plus tard il fut chargé encore de la chaire d'histoire et de langue française. L'enseignement ne fut pas pour lui une sinécure mais un apostolat int elligent et salutaire qui contribuait efficacement à la formation intellectuelle et morale de ces jeunes clercs qui raffolaient de ses belles et intéressantes leçons. Ces charges furent loin d'épuiser l'activité de notre jeune chanoine, exubérant de santé, plein de zèle pour le salut d t.:s âmes, il allait toujours bien volontiers prêter son mini stère, dans les différentes paroisses du Diocèse, jusque dan s les hautes vallées de la Doire Ripaire, où il devait souvent, ainsi qu'il se plaisait à nous le rappeler lui mê– me, pour acquiescer aux désirs de ces montagnards, prê– cher en français . A Suse il faisait partie de plusieurs com– missions établies pour les besoins du diocèse. Il fut pen– dant plusieurs anné es le directeur spirituel des Sœ urs de S. Joseph ; il était le protecteur et la providence des mai– sons religieus es expulsées de la France et réfugiées à Suse; nous avons constaté quelques années plus tard, non sans en éprouver un véritable plaisir, combien Mgr Calabrese était apprécié et aîmè par le clergé et les religieux de la Savoie! Il fut toujours le conseiller et le coopérateur actif et intelligent de Mgr Rosaz dans la fondation et direction des œ uvres religie uses et sociales qui font anjourd'hui encore un bien considérable au Diocèse de Suse et ailleurs. A ces occupations si absorbantes, il joignit encore la direction du journal Lu. Valsusa où il déploya toute la verve de son génie dans les polémiques fortes et acérées