BASA

iln XLVIII cr/. minelles. Ses qualités particulières étaient la probité, la connaissance des lois, l'étude spéciale de l'affaire traitée, la facilité et la sûreté d'élocution. Pas plus que ses confrères, il n'avait la vertu de la violette; mais, en toute occasion, le culte de l'amour pro– pre, le souci de la dignité professionnelle, la recherche de la justice caractérisaient ses plaidoiries et avaient le dernier mot. Il avait soin de ne jamais heurter la loi de front, mais son habileté consistait à amener à lui la loi par une inter– prétation favorable qui ne fit point violence au texte et qui fut appuyée de l'autorité des plus habiles jurisconsultes. Si la lettre de la loi semblait lui être contraire, il tâchait d'en rechercher l'esprit et de trouver dans la pensée du légis– lateur, cette aide que les termes pris ?\ la rigueur semblaient lui refuser. Si rien de tout cela n'était possible, sa dernière re s– source était d'observer dans les faits quelques circons· tances qui l'eussent mi s hors du cas de la loi qu'on lui opposait. Lorsque enfin il se sentait désarn1é et impuissant de– vant l'évidence des faits, il appelait à son aide, le cœur, les sentiments de pitié, utilisant toutes les ressources d' un esprit souple et riche pour obtenir du juge am usé ou at– tendd un verdict atténué. • • • Mais son éloquence passionnée et entraînante se dé– ployait avec une prédilection marquée dans les nombreu x et fréquents discours prononcés à l'occasion d'inaugura– tions d'œuvres d'utilité publique, de monuments souvenirs érigés à la mémoire de nos soldats morts pour la patrie, de commémoraisons de personnages qui ont illustré et servi le pays. Parmi tous ces discours, on se souvient plus particu– lièrement de ceux qu'il a prononcés à La Thuile, en 1909, aux funérailles du Rév. Chev. Off. Chanoux, le recteur lé– gendàire du Petit-Saint-Bernard ; à Courmayeur, lors des fê– tes du couronnement de Notre-Dame de Guérison, à la pré-

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