BASA

"'° LXII cm belles choses s'en ressouviennent devant la toile de l'autel qu'ils avaient en patronat à St. Uldéric d'lvrée, leur église funéraire. Il y a là une remarquable copie de la Nativité de Sébastien Conce. Ce serait bon qu'une modesle plaque consignât à la postérité la mémoire de ces hommes de bien. Puisqu'ils furent "'mites et pacifici >, l'arbre héraldique de leur bla– son, le bienfaisant olivier pourrait y être gravé et nulle devise y sierait mieux que la leur: PAX·PRA>MllJM·PACIS. Une autre branche des Pinchia, de Corgné, se rendit à Turin où elle fut insérée au nombre des familles dites dé– curionales et ce fut celle de qui dériva notre illustre con– frère qui eut l'honneur et la douleur de la clore sur la terre avec le titre comtal de Banchette, qu'il obtint par une concession de grâce de Sa Majesté, en 1904, lors de la morl de mademoiselle Pinchia de Vignale, dernier rejeton de la branche aînée. Le p ère d'Emile Pinchia, du nom de Charles, fut Maire de Turin, magistrat intègre, l'un des fondateurs des jardins d'enfance en Piémont avec l'abbé Aporti, le marquis de Saluces, Constant et Hobert d'Azeglio, notre Maurice Farina et plusieurs autres. Il était lié d'amitié avec tout cc qu'il y avait d'hommes, de pensée et de cœur dans la métropole subalpine pendant cette première et deuxième moitié du siècle en lequel fl eurit le printemps politique et militaire de notre patrie, mais surtout avec l'abbé Gioberti, qui lui dut en partie la com– mutation de la prison avec le bannissement du Royaume. Plusieurs de ces notices je les tiens de la propre bou– che de notre illustre confrère. Celui-ci naquit à Turin en 1848 le 29 février, circons· tance qui lui donnait le • destro i> de badiner s ur l'anni– versaire de sa naissance qu'il n'aurait accompli à son dire qu'une fois tous les 4 ans, de façon qu'en 1928, il m'écrivit, à cette date, qu'il était conscrit et voulait s'enrôler dans un régiment de cavalerie. Salisfavites equital quem gralia Dei portal. Il eut un frère aîné et une sœur qui devint la com– tesse Guicciardi et vit encore à ce que je crois.