BASA

wo LXIII ::r.r. Le milieu familial le disposa de bonne heure à nager dans le courant des idées nouvelle s. Son intelligence et les bonnes études qu'il fit servirent admirablement au jeune homme pour se fra ye r une route dans le monde. Sa pieuse mère désirait qu'il se des tinât à la cléricature pour s'acheminer dans la carrière prélatice. Il me raconta souvent qu'il aimait à s'habiller de la sou– tane de l' enfant d e chœur, lorsqu' au x jours de congé, un ami de famillf~, l'abbé Trull'at, l'amenait ù Sôperga, siège alors de cette acad émie ecclésiastique où se recrntait avec Je· clergé palatin bon nombre d e professeurs de philoso– phie et de théologie de !'Univers ité "de Turin . Mai s le bon Dieu ne l'appela pas au sanctuaire et il n'entonna pas le psaume admirabl e qui ouvre la journée du cœur sacerdotal: « quam dilecta tabernacula tua, Do– mine virtutum concupiscit et deficit anima mea in atria Domini ! » Après les classes du gymnase et du lycée, il entreprit l'étud e d e ia juri sprudence et reçut le doctorat à Pise. En 1870, le gé néral Cadorna (Raphaël ) le choisit comme son sec rétaire particulier pendant la courte campagn e qui a– mena l'a rmé e ita li enn e à cc siège éphémère que l'on ap– pelle la prise de Rome. De cet épisode qui était très peu militaire et presque entièrement politiqu e, notre confrère tira une leçon inef– fa ça bl e. Il lui arriva ce qui arriva au x Romain s conquérant la Grèce: d'ê tre pris captifs par les vaincus. Le comte Pinchia était un romantique en politique et nourrissait telle s et tell es autre s illusions que la dure réa– lité d es faits se serait chargée de di ss iper impitoyablement si leur brouillard eut pu prendre pour un se ul moment cette « figura chc par persona » dan s une concrétisation quelconque. Mais so n ingé11uité ne lui enleva pas le mérite d'avoir pendant ces quelques 40 ans d'une participation active à la vie parlementaire, qui coïncidèrent avec l'époque du marasme spirituel et d e l'agno stici sme de la vie politique ,italienne dans son a·ttitude vis à vis du catholicisme, tou– jours parlé en chrétien et bien souvent en catholique, ~oit