BASA

0: LXIV :d: qu 'il prônat en faveur des missions et des missionnaires par l'éloge du capucin e t cardinal Massaia, du bienheureux e t bientôt saint canonisé don Giovanni Bo sco ; soit qu'il exalta à la suite de Vincent Gioberti le rôle œ cuménique du Pon– tificat Romain, dont la grandeur Je charmait tout rn l'é· blouissant; soit qu'il souhaitât de toute son âme, (le mot est de Réné Bazin), à notre pays, l'avant-ve ille de nous en– gouffrer et embraser dans la fournaise de la guerre euro– péenne, l'honneur et la gloire de se faire le héraut du S t. Siège apostolique dans ses eŒorts d'une médiation diploma– tique entre les belligérants qui eùt mi s fin ù l'abominabl e carnage. Comme tout mortel, notre confrère n'é tait pas sans défauts: il en avait même de gros, mais ils étaient les défauts de ses qualités. Nous de ux nous n'avons pas été sans nous brouiller et b1 usquer de temps en temp s et ce n'est pas précisemcnt sur un pied de dan se qu e nous nous sommes quittés ici-bas. Mais je lui ai connu et dois lui en rendre le témoignage, un mérit e qui couvrait tous ses manques et les effaçait par sa vive 1 umiére: l'absence, c'es t– à-dire, la plus absolue de son esprit de toute idé e du « tor– naconto i. personnel. Non qu'il n'ait ambitionné du tout les succès dans sa carrière; hélas 1 l'ambition politique est une des passions les moins résistibles. Mais jamais de sa vie le comte Pin– chia ne soumit ù son intérê t particulier la vérité, tell e qu'elle lui paraissait devoir se faire jour dans nn certain sens plutôt que dans un autre. Il reste pour moi l'un des très ra res exemples d'hommes qui se soient tout bonnement joué «a pa ri e caffo 'i> non p as une cure comme le cardinal Frédéric dan s le so liloque d 'A– bonde, mais sa stalle de déput é contre un geste de tout e beauté morale. Emile Pinchia se ferma définitivement sur le nez les verrous de Montecitorio en 1913 pour avoir voté contre la guerre et le décret d'annexion de la Lybie. Trois gros volumes sont encore là pour témoi gner d e sa conviction raisonnée et on en pourrait gloser Je texte par cette parole de saveur un peu éthérodoxe qui r ésonn e