BASA

=> LXVI "°' de Châtillon, tout en baragouinant le français et ses mul– tiples dialectes, j a rgons et patois, avec l'aide de Di eu, par leur sang ils nous donnèrent la victoire. Oh! que c'es t admirable que le recueil d e lettres qne je conserve de la croisade du comte Pinchia entre 1916-1919. Quelles larmes précieuses et quel parfum s'en dégageraient pour tout homme de cœur qui y jetât un r ega rd. Lachry– mac rcrwn el personanzm, hélas! Notre confrère e ut alors, comme jamais il ne l'avait possédé auparavant le sens chrétien de la vie et d e la mort et il me causa pénitence et revcrsibilil é des mérites. E t comme il était pleinement sincère, il trouva moyen sans que de son chef il s'en aperçut, de faire ci rcul er to us ces bea ux et bons sentiments à travers le réseau des veines d'une langue exquise dénuée de tout artifice littéraire. Ah! c'était parce que dame mélancolie frappait ù la porte de son cœur que dans ces lettres la poésie se lève tout na · turellement et demeure som·eraine. Poète, le comte P in ch ia il l'a vait été à ses h eures, mais c'étaient des heures sans souci passées dan s des endroits dignes de ce même nom à la Frédéric le Grand! La criti– que littéraire ne fit pas un bon accueil à ses épi/oy11cs et t.rnt en 111issant de cô té rimes cl rythmes il ne cessa d' être poè te dans sa prose cl, par ci par-là, dans quelques aban– dons rt caresses que lui faisait la muse dialecta le de son patois turinois. Notre ami don Cava llo, devenu le confident de ses dernières années et fraternel négo ciateur de paix, entre le comte et moi conserve telles et tel les composi tion s piémontaises pleines de choses très fines . En prose notre confrère chanta toute s les bonn es et belles proflgurations d'éternité dont le bon Dieu avait« im– paradisato » ces paysages de I3anchetle et de Ili vara , où il alternait ses longues vacances d'été et d'au tomne en gcn lil – homme que se fais a it de plus en plus campagnard, en ca– valier qui se servait presqu e toujours de la sell e d e Sl. François. Des amis le visitaient et admiraient le bon goû t par lequel lui-même ù Banchettc et son b eau-père le ban – quier Ogliani, qui ava it épousé la propre sœur du peintre d'Hares, chef de l'éco le de p ei nture dit e de Rivara, en ce

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=